Après un court texte en manière de dédicace à Lucien Febvre, où il souligne la proximité qui les unit, Marc Bloch ouvre son introduction par la question d'un de ses fils : « Papa, explique-moi donc à quoi sert l’histoire. Membre important de la Résistance intérieure à Lyon à partir de 1943, d'abord au sein du mouvement Franc-Tireur, puis dans les Mouvements unis de la Résistance, il est capturé, torturé, puis fusillé par la Gestapo le 16 juin 1944. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : info@erudit.org Compte rendu Ouvrage recensé : BLOCH, MARC, Apologie pour l’histoire ou Métier d’historien. Il faut ensuite définir quel document est la copie de l'autre. “History is the most dangerous compound yet contrived by the chemistry of intellect”: it was in response to these words by Paul Valéry that Marc Bloch, professor of economic history at the Sorbonne, after the defeat of 1940, began writing a book on Classification Dewey : 900-GEOGRAPHIE, HISTOIRE, SCIENCES AUXILIAIRES DE L'HISTOIRE Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien est un essai qui synthétise la conception de l'histoire développée dans l'entre-deux-guerres par l'école des Annales, que Marc Bloch a fondée avec l'historien Lucien Febvre[1]. How to make a video presentation with Prezi in 6 steps; Oct. 14, 2020. Les historiens marxistes, foucaldiens ou partisans de la psychanalyse, et qui font de l'interdisciplinarité un élément de leur conception des sciences humaines, polémiquent sur le modèle conceptuel à suivre pour mener à bien leurs travaux (linguistic turn, anthropologie historique, etc.)[24]. L'Apologie pour l'histoire reste inachevée. Il donne ensuite l'exemple du faussaire Denis Vrain-Lucas, qui a vendu de nombreux faux au mathématicien Michel Chasles, entraînant une série de mensonges autour de la paternité de la découverte de l'attraction universelle. Car tout témoignage, s'il revêt un caractère inédit n'en reste pas moins lié à son temps. La méthodologie utilisée pour recomposer le texte définitif et les différentes modifications y sont indiquées[22]. Il prend l’exemple du découpage parcellaire contemporain, qu'il lie aux « défricheurs de l'Âge des dolmens », plus qu'aux légistes du Premier empire, à l'origine du Code Civil. Ils risquent moins de souffrir des préjugés des hommes du passé, ou des possibles maquillages pour la postérité. D'août 1942 à mars 1943, il retravaille son texte et le complète, le propos se faisant « plus profond »[14],[11]. Qu’il y eut pour raison d’être de servir les grands rêves impériaux ? Eux-deux étaient par ailleurs entrés dans une violente opposition entre avril et mai 1941, Marc Bloch refusant la poursuite de la publication des Annales sous l'Occupation, alors que Febvre souhaite la maintenir, pour participer à une forme de résistance intellectuelle[16],[17]. Apologie pour l'Histoire ou Métier d'historien Apologie pour l'histoire ou métier d'historien (1941, inilathala noong 1949). Emmanuel Laurentin, Yann Potin et Bertrand Müller, « Apologie pour l'Histoire - Avoir raison avec Marc Bloch », https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Apologie_pour_l%27histoire_ou_Métier_d%27historien&oldid=164668833, Portail:Histoire des sciences/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien. À tous les utilisateurs et les utilisatrices des Classiques des sciences sociales. Marc Léopold Benjamin Bloch (6. juli 1886 – 16. juni 1944) var ein fransk historikar, med fransk mellomalderhistorie og tida mellom fyrste og andre verdskrigen som spesialfelt. Les mathématiques peuvent tout de même aider l'historien à « mieux analyser [ses] raisonnements et à les mieux conduire ». Search for Library Items Search for Lists Search for Contacts Search for a Library. Deux sites "autour de Marc Bloch": C'est en outre une part de la mission de l'historien que de réussir à se faire comprendre du public. Marc Bloch termine ce chapitre en revenant sur l'importance pour la connaissance historique de « l’avènement d’une méthode rationnelle de critique, appliquée au témoignage humain ». Mais je suis un historien. Apologie pour l'histoire. Car « la fraude, par nature, enfante la fraude ». *FREE* shipping on qualifying offers. La rédaction de l'Apologie pour l'histoire commence en décembre 1940, partant de l'ébauche d'introduction précédemment mentionnée[11],[14]. En effet, les conception de Marc Bloch sur les sciences auxiliaires et l'interdisciplinarité sont à l'origine de la perte d'intérêt pour l'essai avec les générations suivantes d'historiens, qui formulent, dans le sillage de Fernand Braudel, mais surtout avec Paul Veyne et Michel de Certeau, des questionnements qui s'éloignent de la division empirique des sciences humaines. Le dernier chapitre de cet ouvrage inachevé ne fait que quelques pages et ne contient pas de sous-partie. Il revient sur la place de l'historien, la légitimité de l'effort intellectuel des scientifiques, et sur le rôle de la science[AH 1]. 110 pages - quelques rousseurs en couverture - coiffes abimées. Elles se cherchent. C'est un mode de réflexion qui a eu selon lui son moment de faveur dans la pensée historique. Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien est un essai de Marc Bloch rédigé entre la fin de 1940 et les premiers mois de 1943. OU MÉTIER D’HISTORIEN (1941) Marc Bloch cherche dans cette longue sous-partie à dégager la « dialectique propre » de la critique du témoignage. Après avoir donc traité de ce qui est l'objet scientifique de l'historien, Marc Bloch souligne qu'il ne suffit pas à celui-ci d'exister pour définir une science, car cette dernière repose aussi, entre autres, sur la méthode. Il doit aussi faciliter la vérifiabilité et expliciter plus souvent comment il conduit ses recherches[7]. En outre, Il plaide pour que les historiens maîtrisent au moins « une teinture » de toutes les « sciences auxiliaires » de l'histoire, afin de pouvoir juger de l’étendue de la discipline, et de la complexité des outils à sa disposition. Il existe deux formes d'imposture, qui peuvent « vicier » un témoignage : d'abord, la tromperie sur l’identité de l’auteur, ou la date de rédaction du document ; ensuite la tromperie sur le fond même du témoignage. L'historien souligne que certaines époques sont propices au mensonge : c'est notamment le cas de la période qui va de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle, qu'il qualifie de « vaste symphonie des fraudes », donnant en exemple les « poésies prétendument médiévales de Clotilde de Surville » ou les « chants soi-disant traduits du croate par Mérimée ». Ces classements, ces divisions, sont des abstractions que revendique Marc Bloch, nécessaires à ses yeux pour faire la science : « La science ne décompose le réel qu’afin de mieux l’observer, grâce à un jeu de feux croisés dont les rayons constamment se combinent et s’interpénètrent ». Apologie pour l'Histoire (1940). Si l'historien ne doit pas se poser en juge, il ne faut pas pour autant qu'il s'empêche d'analyser le succès ou l'échec d'une action, car ils sont factuels. C’est pourquoi j’aime la vie ». Là entrent en jeu de multiples facteurs, de structure sociale ou de mentalité, par exemple. Courriel: olivier.hammam@free.fr. Marc Léopold Benjamin Bloch (Lyon, 6 juli 1886 - Saint-Didier-de-Formans, 16 juni 1944) was een Frans historicus.Zijn invloed ligt op het terrein van de cultuurgeschiedenis en mentaliteitsgeschiedenis.Samen met Lucien Febvre richtte hij in 1929 het tijdschrift Annales op dat sindsdien onder verschillende benamingen heeft bestaan.. Biografie. Search. Noiriel souligne d'ailleurs la place importante de la psychologie dans cet ouvrage[4]. Marc Bloch rappelle que de ce caractère de l'histoire, science de l’homme, a découlé des questionnements liés au langage, cherchant à savoir si l'histoire était une science ou un art. On prend tour à tour les témoins, en pesant « les raisons présumées de la véracité, du mensonge ou de l’erreur. Gérard Noiriel remarque que Marc Bloch fait un constat sévère de certaines pratiques d'autres historiens, en particulier ceux qui formulent des jugements en tant qu’acteur du monde présent et non en tant que chercheur ; ce dernier doit proscrire le jugement de valeur[6]. Il ne faut toutefois pas se perdre dans ces découpages. Il place d'ailleurs la date de fondation définitive de la critique des documents d'archives à la publication du De re diplomatica du moine bénédictin Jean Mabillon, en 1681, qui formule des règles pour faire une critique documentaire appliquée afin d'attester de l'authenticité d'un document (essentiellement des diplômes). Cela s'inscrit dans l'un des chevaux de bataille des premiers historiens des Annales. Plus loin, Marc Bloch déplore l'habitude de faire des siècles des bornes chronologiques, considérant qu’il est nécessaire de demander aux phénomènes étudiés leurs propres périodes. Et Marc Bloch reproche en cela un « enseignement mal conçu » et une « pudeur singulière » de l'historien, qui livre « sans défense » les lecteurs à des « faux brillants d'une histoire prétendue », comme Charles Maurras, Jacques Bainville ou Plekhanov, qui affirment là où « Coulanges ou Pirenne auraient douté ». À cet égard, la Première Guerre mondiale est au regard de Marc Bloch un terrain intéressant pour étudier la diffusion du témoignage, sa déformation, car il a notamment vu renaître une tradition de transmission orale sur le front. Car l'appréhension du vivant est d'après Marc Bloch « la qualité maîtresse de l’historien »[AH 2]. Il l’affirme dans un troisième sous-chapitre intitulé « Le temps historique », où il précise que, si le temps à une importance dans de nombreux champs scientifiques, il a la particularité d'être central ici, d'être « le plasma même où baignent les phénomènes et comme le lieu de leur intelligibilité ». Soixante ans après, celui-ci a la même pertinence pour les historiens qu'au jour où il a été écrit[27]. Ces erreurs du témoignage prennent cependant une valeur documentaire, permettant d'étudier l'atmosphère sociale particulière au moment où elles ont été formulées. L'histoire est une science qui permet la compréhension des actes de son objet, l'homme, en privilégiant la dimension temporelle dans son étude des individus, en faisant une contrainte fondamentale[3]. Pour Marc Bloch, l'histoire, science des hommes donc, requiert « une grande finesse de langage, une juste couleur dans le ton verbal » pour traduire les phénomènes historiques très délicats. C'est pourquoi il est nécessaire d'être très attentif à l'imposture, se présentant « par grappes » de faux, s’étayant entre-eux. Marc Bloch a la volonté de formuler une « esquisse d'une histoire de la méthode critique ». Le Goff dit : « un livre comme celui-ci conserve en 1993, une grande part de sa nouveauté, de sa nécessité »[1]. Il en va de même pour les sociétés, qui ne sont pas qu’une somme d'individus. . Massimo Mastrogregori - 1998 - The European Legacy 3 (4):32-42. La dernière rédaction existante date du printemps 1943[14]. Tout comme Jacques Le Goff l'a souligné dans la préface de la réédition de 1993, il y a une préoccupation éthique importante dans cet essai de Marc Bloch, qui cherche à construire un plaidoyer pour la recherche historique[3]. Bloch voit en cette période plusieurs figures issues d'une même génération : Jean Mabillon, Richard Simon, Daniel van Papenbroeck, et Baruch Spinoza, nées vers 1630. Il est peu lu dans les années 1970 en France, alors que les méthodes historiques se tournent vers de nouveaux courants (le linguistic turn, ou la Nouvelle Histoire, par exemple). Dans sa préface de l’ouvrage, en 1974, Georges Duby se montre critique de l’essai. Cela ne veut pas dire cependant que la méthode critique s'est diffusée instantanément dans l'histoire, en tant que science. L'ouvrage est traduit en anglais en 1954 sous le titre The Historian's Craft, à une période où Marc Bloch n'est pas encore très connu dans le monde anglophone. Gérard Noiriel met en parallèle l'Apologie et une autre œuvre rédigée pendant la guerre par Marc Bloch, L'Étrange Défaite. . Marc Bloch remet en cause l'idée que l'homme, ou plus précisément les récits formulés par celui-ci, seraient à la base de tout témoignage historique indirect. Montréal. Il est donc nécessaire de mobiliser la psychologie du témoignage dans la science historique, pour démêler le vrai du faux. L'historien Gérard Noiriel, dans un article publié en 1994, à l'occasion des 50 ans de l’assassinat de Marc Bloch, tire différentes analyses de l'essai inachevé. Marc Bloch, pour illustrer cette idée, raconte qu'alors qu'il était en vacances avec Henri Pirenne, ce dernier souhaita visiter l'hôtel de ville neuf de Stockholm, et lui dit : « Si j’étais un antiquaire, je n’aurais d’yeux que pour les vieilles choses. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. » Marc Bloch évoque ensuite le cas d'une charte datée du XIIe siècle mais qui pourtant n’en présente aucunement les traits. Plus tard, en 1942, Marc Bloch se réfère au texte avec le titre Métier historien, dans la correspondance qu'il entretient avec Lucien Febvre[11]. La façon de penser le travail de l'historien comme une discipline à part des autres paraît désuète. Cela serait dû au fait que les intellectuels, en pensant à la « connaissance indirecte », n'ont vu par là que ce qui ressortirait d'un témoignage humain. » »[AH 5]. Si la matière qu'est le passé est figée, les méthodes pour l'étudier sont en évolution, et font surgir de nouveaux résultats au fur et à mesure que les scientifiques questionnent leur objet. Cette oscillation effectuée entre monde passé et monde social est, dans l'Apologie, l'élément central qui définit le travail de l'historien[5]. Introduction. Il questionne les choix, nécessairement arbitraires, des antécédents, effectués par les historiens pour étudier les événements. Pour Bloch, il convient de nuancer que « par contraste avec la connaissance du présent, celle du passé serait nécessairement « indirecte » ». Ainsi, l'auteur appelle à douter des documents, même quand ils sont issus d'institutions officielles. En outre, cette réédition a été revue et corrigée par Étienne Bloch, qui a tenté de publier la version la plus proche possible du manuscrit définitif. Han var ein av utgjevarane av tidsskiftet Annales, og utgjorde midtpunktet i ein krins som innførte ein ny standard i historieforskinga. Au contraire, il revendique, dans le chapitre consacré à la critique, les méthodes d'analyse de Seignobos et de ses pairs et y ajoute selon Barthélemy une dimension sociologique, étant inspiré par les travaux d'Émile Durkheim et Lucien Lévy-Bruhl, qui sont alors en vogue dans les sciences humaines[10]. En effet, il faut attendre les années 1960, avec la publication en anglais de La Société féodale en 1961, de travaux sur la France rurale du Moyen Âge sous le nom de French Rural History, et Land and Work in Medieval Europe, et des Rois thaumaturges en 1973 pour que l'auteur acquière une réputation importante dans cet espace linguistique. Mais une trop forte similitude entre deux documents peut aussi être révélatrice d'une copie de l'un par l’autre. Mga Sanggunian. Il est nécessaire d'ordonner rationnellement la matière historique, ne serait-ce que pour pouvoir l'inscrire dans le temps, et y voir les évolutions. Apologie pour l'histoire, ou, … The royal touch: sacred monarchy and scrofula in England and France, Fink, C. (1989). Par ailleurs, Bloch ne cache pas son désaccord avec Charles Seignobos quant à la conception de l'histoire, mais précise qu’il lui est reconnaissant de son enseignement, qui lui a en partie permis de formuler une remise en question des vues de ses aînés[9]. “History is the most dangerous compound yet contrived by the chemistry of intellect”: it was in response to these words by Paul Valéry that Marc Bloch, professor of economic history at the Sorbonne, after the defeat of 1940, began writing a book on “how and why history is studied.”. Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien: Bloch, Marc, Le Goff, Jacques: 9782200016944: Amazon.com: Books. Marc Bloch s'interroge sur ce qu'est l’histoire, et plus particulièrement sur le rôle et les méthodes de l’historien dans la construction de cette science. L'Apologie, comme c'est souvent souligné par les études qui lui sont dédiées, donne un rôle important au présent, parce que Marc Bloch est attaché à l'idée que l'historien doit « rendre des comptes » à la société qui le rémunère[3]. Il faut aussi à ses yeux favoriser le travail en équipe d'érudits de chaque technique pour traiter de problèmes précis, ce qui fait à ses yeux défaut à l'histoire[AH 4]. Plus encore, l'histoire est la science des hommes dans le temps. C’est pourquoi j’aime la vie », « par contraste avec la connaissance du présent, celle du passé serait nécessairement « indirecte » », « ne sont pas, à beaucoup près, les seuls à posséder ce privilège de pouvoir être ainsi appréhendés de première main », « interdit [aux historiens] de rien connaître de lui qu’il ne leur ait lui-même livré, sciemment ou non », « se résigner à l’ignorance et l’avouer honnêtement », « une grande revanche de l’intelligence sur le donné », « il risquerait d’errer éternellement à l’aventure », « Tout livre d’histoire digne de ce nom devrait comporter un chapitre [...] qui s’intitulerait à peu près : « Comment puis-je savoir ce que je vais dire ? La première fait figure de passage au crible par l'auteur de son propre rôle d'historien, la seconde, de son rôle de citoyen dans la défaite française de 1940[3]. L'historien Dominique Barthélemy, dans un article publié en 1996, souligne que Marc Bloch ne s'oppose pas, dans son Apologie, aux historiens positivistes. Depuis nos débuts, en 1993, c'est grâce aux dons des particuliers et à quelques subventions publiques que nous avons pu mener à bien notre mission qui est de donner accès gratuitement à des documents scientifiques en sciences humaines et sociales de langue française. C'est dans ce contexte qu'est rédigée l'Apologie pour l'histoire, qu'il dédicace à sa mère, morte en 1941[16],[17]. Et la critique se « meut entre ces deux extrêmes : la similitude qui justifie et celle qui discrédite ». C'est par ces méthodes qui se sont perfectionnées au fil du temps que les hommes sont amenés à peser l’exactitude. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Marc Bloch s'installe à Clermont-Ferrand à la fin de l’année 1940, avec sa femme et ses six enfants, suivant l’Université de Strasbourg qui s'est repliée dans cette ville, à la suite de la défaite française et de l'Occupation[11]. Abstract. Marc Bloch revient d'abord sur l'idée de cause en histoire. Mais au-delà du constat de la tromperie, il faut surtout pour l'historien en définir l'objectif initial. Il met en garde contre des raisonnements trop déterministes des événements, qui chercheraient forcément à justifier d'un motif toutes les actions, parfois en partant de présupposés faussant le processus scientifique[AH 12]. The Historian's Craft (French: Apologie pour l'histoire ou Métier d'historien) is a 1949 book by Marc Bloch and first published in English in 1953 (New York: Knopf) (it was the first of his works to be translated into English). Cette confrontation du témoignage avec d'autres, voisins, aboutit suivant les cas à des conclusions diverses. Pour Marc Bloch, il est essentiel pour les historiens, en plus de fournir une bibliographie, d'expliquer leur façon de procéder : « Tout livre d’histoire digne de ce nom devrait comporter un chapitre [...] qui s’intitulerait à peu près : « Comment puis-je savoir ce que je vais dire ? Aidez-nous à assurer la pérennité de cette bibliothèque en libre accès! Marc Bloch raconte comment un allemand de Brême, fait prisonnier près du Chemin des Dames par son régiment en septembre 1917, a généré à l’arrière des lignes de front une rumeur selon laquelle un commerçant allemand, établi à Braisne, aurait été arrêté pour espionnage. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale, il est décoré de la Légion d'honneur à titre militaire, de la croix de guerre 1914-1918 et de la croix de guerre 1939-1945. ». He was captured and shot by the Gestapo in 1944 for his work with the French Resistance. Marc Bloch évoque la question du langage utilisé en histoire, l'outil « capable de dessiner avec précision les contours des faits, tout en conservant la souplesse nécessaire pour s'adapter progressivement aux découvertes », qui semble à ses yeux encore faire défaut aux historiens, contrairement à d'autres sciences qui n'ont pas l'obligation de se baser sur un vocabulaire déjà existant. Bonjour, Mais je suis un historien. Introducción a la Historia (1949). Mais l'ouvrage tombe en désuétude progressivement aux cours des décennies qui suivent. Il donne l’exemple du traitement de Robespierre par l'historiographie : « Robespierristes, anti-robespierristes, nous vous crions grâce : par pitié, dites-nous, simplement, quel fut Robespierre ». L’école allemande, Ernest Renan, et Numa Denis Fustel de Coulanges ont au XIXe siècle « rendu à l'érudition son rang intellectuel ». En outre, l'ouvrage est intégré dans le recueil L'Histoire, la Guerre, la Résistance, dirigé par Annette Becker et Étienne Bloch, Gallimard, collection « Quarto », 2006. Marc Léopold Benjamin Bloch (6 July 1886 in Lyon 16 June 1944 in Saint-Didier-de-Formans) was a medieval historian, University Professor and French Army officer. Dans la recension qu'elle fait de l'ouvrage, en 1951, Renée Doehard le perçoit comme « une glose de l'Introduction aux Études historiques de Langlois et Seignobos ou de la Storiografia de B. Croce », qui, sans fondamentalement dévier des vues de ces intellectuels, rajeunit et enrichit leurs questionnements[2]. by Marc Bloch 1,695 ratings, 4.08 average rating, 128 reviews The Historian's Craft Quotes Showing 1-12 of 12 “The very names we … Il rejette le lieu commun consistant à dire que « l'Histoire est la science du passé ». Il souligne que ces derniers sont devenus la principale matière de l'histoire, et ce assez logiquement. Ceci se retranscrit par exemple dans la psychologie, où le témoignage peut être interrogé avec méthode pour en tirer le vrai. La dernière modification de cette page a été faite le 19 novembre 2019 à 20:10. Nous remettons des reçus officiels de dons aux fins d'impôt pour tous les dons canadiens de 50 $ et plus. D'ailleurs, ces témoignages volontaires sont eux-mêmes instructifs au-delà de leur objectif initial, éclairant sur les façons de penser et de vivre des hommes qui les rédigent. Il conclut en soulignant la difficulté de faire un sectionnement rigide du temps humain, et note que l'histoire doit faire œuvre de plasticité pour adapter ses classifications « aux lignes même du réel »[AH 11]. 2 Bloch-L_Etrange_Defaite.pdf. L'historien, aux yeux de Marc Bloch, s'il arrive après les faits, ne sera pour autant pas incapable d'en percevoir des résidus. Marc Bloch évoque d'abord, dans le premier sous-chapitre intitulé « Le choix de l'historien », l'origine grecque du mot histoire, signalant au lecteur qu'il gardera, dans cet ouvrage, sa signification la plus large. Chercher « derrière l'imposture, l'imposteur » : « […] Un mensonge, en tant que tel, est à sa façon un témoignage.
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